- Ce type de discours rapporté est beaucoup moins objectif que le discours direct. En effet, les temps utilisés dans le discours indirect nous indiquent que celui qui rapporte le discours ne sait pas si elle est vérifiable. Cette distance évidente entre l’énoncé cité et le crédit tout relatif que le narrateur peut y accorder, permet de laisser passer toutes sortes de sous-entendus, de non-dits, de doutes, de suspicions, de scepticisme, de calomnies même, vis-à-vis du discours en question. Par exemple, en disant : « Il prétend qu’il cherche du travail… », je peux sous-entendre que je suis sûr qu’il n’en est rien, et qu’il passe ses journées au café, etc.
- Dans l’énoncé cité du discours indirect, les embrayeurs sont employés par rapport à la situation d’énonciation de l’énoncé citant (il n’y a plus qu’un énonciateur, le narrateur). Par ailleurs, les guillemets ne doivent pas être employés.
- Il existe deux sortes de discours indirects, le discours indirect lié et le discours indirect libre. Les deux formes exigent une transposition des temps verbaux, des personnes, etc.
- Cette transposition concerne les embrayeurs, c’est-à-dire, le temps des verbes, les personnes, ainsi que les autres marques de l’énonciation (temps et lieu), qui ne seront plus considérées du point de vue de l’énonciateur originel (comme dans le discours direct), mais du point de vue du narrateur.
- Dans certains cas (interjections, phrases nominales, phrase incomplète, phrase grammaticalement incorrecte…), cette transposition pose des difficultés et exige une adaptation supplémentaire, une interprétation de la part du narrateur, de manière à produire un énoncé conforme aux règles grammaticales :
- À part ces cas difficiles (mais fréquents dans l’énonciation orale), la transposition dans le discours indirect suit les règles suivantes.
- Si le verbe introducteur est au présent ou au futur, il n’y a aucun changement de temps dans l’énoncé cité :
- Si au contraire, le verbe introducteur est au passé (simple, composé ou imparfait), le présent de l’indicatif devient imparfait de l’indicatif, le passé simple ou le passé composé de l’indicatif deviennent plus-que-parfait de l’indicatif, le passé antérieur devient conditionnel passé, le futur simple devient présent du conditionnel et le futur antérieur devient conditionnel passé (c’est la « concordance des temps du discours rapporté ») :
- Synthèse: